Comment progresser en vélo avec un capteur de puissance ?

Que ce soit en VTT, en vélo de route ou en triathlon, analyser la puissance est la clé pour progresser. Cette information est importante pour les cyclistes qui sont capables de l’interpréter pour réaliser leur objectif. Grâce à un capteur de puissance, l’athlète peut contrôler précisément l’intensité de ses séances individuelles et ajuster ses entraînements pour plus de performance. S’il était d’abord réservé aux coureurs professionnels, cet équipement à la pointe de la technologie est dorénavant à la portée des néophytes et des amateurs de cyclisme.

Comment progresser avec un capteur de puissance ?
Comment le choisir et l’utiliser pour optimiser vos entraînements et vous améliorer en course ?
Nos experts vous répondent.

Qu’est-ce que la puissance sur un vélo ?

C’est en 1986 qu’apparaît le premier système de mesure de la puissance mécanique adaptable sur un vélo : le pédalier SRM. Dès les années 1995-2000, les laboratoires spécialisés et les coureurs professionnels ont adopté le capteur de puissance. Depuis, les modèles n’ont cessé de se perfectionner et ont conquis le marché pour un usage démocratisé. Plus précisément, la puissance sur un vélo est exprimée en watts. Elle correspond à l’effort nécessaire du cycliste pour lutter contre certaines forces pendant son parcours : la résistance de l’air, les frottements mécaniques et la pesanteur. Lorsque l’on parle de puissance, il faut également prendre en compte des facteurs physiologiques tels que la condition physique du sportif (poids, masse musculaire, système cardiaque, qualité de son entraînement, etc.), sa capacité à gérer l’effort, mais aussi sa mobilité et sa coordination dans l’espace. Contrairement à la fréquence cardiaque, la puissance n’est pas altérée par des éléments externes tels que la météo, la température, le type de terrain ou encore le stress.

Comment fonctionne un capteur de puissance ?

Cet appareil intelligent mesure le moment (torque) appliqué par le cycliste et la vélocité angulaire (RPM) de celui-ci. La technologie du capteur de puissance est basée sur la mesure des déformations ou extensométrie. En d’autres termes, la puissance est mesurée avec précision grâce à une jauge de contrainte, souvent en aluminium. Celle-ci se déforme légèrement par l’appui des jambes durant le pédalage. La jauge est jointe à l’accéléromètre qui lui permet de déterminer le nombre de tours de pédales effectués. Les données sont enregistrées dans une carte électronique qui les transmet à un compteur de vélo placé sur le guidon ou sur votre téléphone mobile via le protocole ANT+ et/ou Bluetooth. La majorité des capteurs de puissance sont compatibles avec les GPS de vélo.

Pourquoi utiliser la puissance à l'entraînement ?

Pendant l’entraînement, vous pouvez mesurer votre niveau d’effort à travers la sensation, la fréquence cardiaque et la puissance. Les deux premiers facteurs sont subjectifs et aléatoires : ils peuvent varier d’un jour à l’autre avec la même énergie. Or, les watts ne mentent jamais ! Il s’agit d’une mesure fiable et surtout invariable. Ainsi, mesurer sa puissance à l’entraînement a de nombreux avantages : mieux se connaître dans l’effort et devenir expert de sa pratique ; gérer sa progression ; évaluer son état de fatigue ; faire des intervalles intenses et courts (difficiles à mesurer avec un capteur de battements cardiaques) ; atteindre le pic de forme au moment souhaité ; adopter une stratégie de gestion de son effort. Intégrer la puissance sur la durée totale de votre entraînement ou sur des intervalles de temps permet de mesurer le travail effectué indépendamment du type de parcours, de la force du vent ou d’abri à l’intérieur du peloton.

Quel capteur de puissance choisir ?

Il existe de nombreux modèles de capteurs de puissance sur le marché. Ceux-ci se distinguent par leur emplacement sur le vélo (pédale, pédalier, moyeu, manivelle), le type de batterie, leur niveau d’autonomie ou encore la façon dont l’algorithme de calcul est géré. De plus, le nombre des jauges varie selon les modèles. Les capteurs aux fonctionnalités les plus avancées mesurent la puissance, mais aussi le couple, la vitesse ou la cadence de pédalage. Parmi les marques de référence, on retrouve Favero, Garmin et Wahoo qui proposent des capteurs de puissance très performants. S’orienter vers des marques de confiance haut de gamme vous garantit un usage sûr et précis de votre outil. Cette fiabilité vous permet d’ajuster au mieux vos entraînements, d'augmenter votre fréquence de pédalage et de progresser de façon optimale.

Progresser à vélo avec un capteur de puissance : suivre son évolution et comparer ses séances

L’un des principaux objectifs du capteur de puissance est de vous aider à progresser. À l’entraînement comme en compétition, vous pouvez décortiquer vos performances pour une amélioration constante.

Miser sur des parcours différents

Afin de vous entraîner au mieux avec un capteur de puissance, il est nécessaire de mettre en place un travail préliminaire. Le principe est simple : vous devez trouver des parcours ou des portions de route variés, aussi appelés “spots” qui vous serviront de références. À partir des données récoltées sur ces spots, vous pourrez mieux vous connaître dans l’effort, vous évaluer et préparer une stratégie d’entraînement adaptée.

Mesurer la puissance en fonction de la durée et du poids

  • La puissance rapportée à la durée
  • La puissance rapportée au poids

La puissance rapportée à la durée

Il ne sert à rien d’interpréter des watts bruts s’ils ne sont pas associés à un temps de maintien. En effet, le capteur de puissance mesure un flux énergétique instantané. Pour comparer deux séances, il est nécessaire de le faire sur des intervalles de temps. Ainsi, le cycliste doit avoir mesuré sa puissance maximale en sprint sur quelques secondes avec différents développements et sur des durées plus longues. Cela permet de se “profiler”, c’est-à-dire de déterminer son profil de puissance.

La puissance rapportée au poids

Afin de suivre votre progression avec précision, il est également conseillé de rapporter la puissance au poids. Ceci s'explique par le fait qu'un coureur plus lourd fournira plus de puissance brute qu’un cycliste plus léger. Plus précisément, les plus gros coureurs auront tendance à être plus puissants que les petits cyclistes, mais les coureurs plus légers auront besoin de moins d’énergie pour lutter contre l’inertie et se propulser vers l’avant. Ceci est d’autant plus le cas en montées. Ainsi, le rapport puissance / poids offre un moyen plus juste et plus fiable de comparer les capacités des différents cyclistes ou triathlètes qu’en ne focalisant que les watts bruts.

Véritable aide à la progression, le capteur de puissance est un allié fiable pour mesurer vos performances et vous fixer des objectifs. Si vous avez des difficultés à l’utiliser et à interpréter ses données, un entraîneur pourra facilement vous aider à en tirer tous les bénéfices qu’il procure. Le marché des capteurs de puissance ne cesse d’évoluer et promet de belles nouveautés à venir, pour le plus grand bonheur des cyclistes pros et amateurs !

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